Dans un contexte où le rapport espace-temps a connu une réduction significative – notamment du fait de la démocratisation de la voiture individuelle ou le développement d’infrastructures de transports – chacun peut se rendre plus loin et plus vite, ce qui a eu pour cause de profonds changements dans les modes de vie actuelles, mais également de complexifier les réseaux de transports existants. Aujourd’hui, de nombreuses nuisances liées à une surutilisation de la voiture peuvent être identifiées et observées partout sur le territoire, et en particulier dans les agglomérations qui sont les principaux bassins d’emploi d’une région : embouteillages, pollution de l’air, bruit, pression sur le stationnement. Ces nuisances et leur traitement génèrent des coûts importants qui sont parfois difficiles à supporter pour les finances publiques.
C’est pourquoi, il convient de repenser nos systèmes de mobilité, ainsi que leur fonctionnement.
C’est donc dans ce sillage qu’un des objectifs du Canton est de construire une offre en mobilité qui se veut multimodale, à travers, entre autres, le développement des interfaces transports voyageurs.
En effet, ces dernières sont caractérisées par leur capacité à pouvoir offrir la possibilité aux usagers des systèmes de mobilité de choisir le bon mode pour le bon déplacement, dans un but purement optimal et confortable.
Le développement des P+R et B+R revêt donc un intérêt stratégique et un enjeu régional tout particulier, puisqu’une offre de qualité pourrait permettre un rabattement rapide et efficace des habitants des régions périphériques qui travaillent dans les principaux bassins d’emplois sur les gares régionales, ce qui aurait pour conséquence d’éviter l’augmentation de davantage de nuisances, tout en optimisant les déplacements d’un bon nombre d’usagers.
C’est finalement dans ce but, et dans le cadre de la stratégie de développement des interfaces multimodales – décrites dans la fiche A24 du plan directeur cantonal vaudois -, que le Canton a sollicité chaque organisme de développement régional, afin de piloter et coordonner l’élaboration d’une étude régionale de planification P+R et B+R.
Celle-ci aura pour objectif :
- De faire un état des lieux de ce qui existe (localisation de P+R et B+R, dimensions et offres) ;
- D’évaluer les besoins théoriques en P+R ;
- De définir où il est cohérent d’en aménager, avec quelle capacité et quel mode de gestion.
Le tout, en prenant en compte les spécificités locales des communes, ainsi que leurs planifications.
Et c’est dans ce cadre-là que l’ADNV, conjointement avec l’ADAEV, mettra à disposition ses ressources au service des communes de la région.
Ce projet, d’envergure et de rayonnement régional, a déjà fait l’objet d’une séance d’information en septembre 2022. La documentation relative à cette séance se trouve ici.
Un mandat d’étude a ensuite été adjugé au bureau RR&A en mai 2023 et les études de terrain vont débuter en juin 2023 avec les enquêtes qui vont s’articuler en deux étapes :
- Relevé du taux d’occupation des P+R/B+R/2RM+R identifiés dans la région ;
- Sondage auprès des utilisateurs, par le biais d’un flyer avec QR-code
